Libertés et droits fondamentaux : universels mais pas pour tous - Newsletter Participation citoyenne 11/2017
Dignité humaine, droit à la vie, liberté, égalité, interdiction de la torture et de l’esclavage, démocratie, solidarité sont autant de valeurs propres à la Charte européenne des droits fondamentaux proclamée en 2000 à Nice et devenue juridiquement contraignante par le Traité de Lisbonne de 2009. Mais aujourd’hui, ces droits fondamentaux, supposés universels, semblent dépendre de la nationalité, de l’origine voire de la religion de celui ou celle qui les revendique.
Comment aujourd’hui l’Europe peut-elle accepter une telle subjectivité quant à l’application de droits pour lesquels elle s’est battue ? Comment l’Europe peut-elle fermer les yeux sur des faits similaires à ceux contre lesquels elle s’est érigée, en conséquence desquels les fondements-mêmes de l’Union européenne ont été pensés ?
Alors que la montée des extrémismes et du populisme se fait de plus en plus dangereuse — comme en témoigne la situation en Pologne — en Belgique, en France et ailleurs, ce sont les voix de la société civile qui s’élèvent pour défendre les droits fondamentaux des réfugié-e-s et des sans-papiers.
Ce sont des milliers de personnes qui descendent dans la rue pour exiger une politique d’immigration différente et plus juste. Ce sont aussi les associations, les ONG et les citoyen-ne-s qui crient leur indignation quand une chaîne de télévision diffuse la vidéo d’une vente aux enchères d’êtres humains.
Mais que font l’Europe et les décideurs politiques ? Certes, le Socle européen des droits sociaux a été adopté lors du Sommet européen de Göteborg du 17 novembre dernier, mais est-ce suffisant ? POUR LA SOLIDARITÉ - PLS s’interroge dans une Note d’analyseà ce sujet.
« Unie dans la diversité » est le slogan de l’Union européenne. Mais certain-e-s semblent être trop différent-e-s pour faire partie de cette diversité européenne. Équivoques et aléatoires, les droits fondamentaux ne sont aujourd’hui certainement pas universels.
PLS le rappelle : ceux qui viennent trouver refuge en Europe ne représentent pas un danger, ils sont en danger !!!
Solidairement vôtres,
Marie Schuller et Denis Stokkink